Une communauté de services, de serviteurs… (Marc 9.30-37)


Les disciples veulent savoir lequel est le plus grand. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’Évangile n’embellit pas les Apôtres ! Jésus annonce une nouvelle fois sa mort. Dans Marc, trois fois il l’annonce. Quelles sont les réactions ?
Première fois, Pierre fait de vifs reproches à Jésus.
Deuxième fois, les disciples veulent savoir qui est le plus grand.
Troisième fois, Jacques et Jean veulent les meilleures places.
De quoi discutiez-vous tout à l’heure ? Même Pierre ne répond pas ! Ils ont peur, c’est pourquoi ils préfèrent s’entretenir d’autre chose.
Autrefois on appelait les non-juifs, des goyim, des gentils, les païens.
Les chrétiens sont-ils gentils ? Pas toujours !
Jacques écrit : « D’où viennent les jalousies, les rivalités, les désordres, … les déceptions et le découragement, parmi vous ? »
Jésus dit à Pierre : « Tes pensées ne sont pas mes pensées. »
Et Paul : « Qu’il ne sorte rien de pourri, putréfié (la macération du cœur), de votre bouche. »
Pourquoi est-il est plus riche que moi ? Pourquoi a-t-il une maison plus grande ? Une voiture plus moderne ?
Pourquoi lui et pas moi (C’est la question de l’aîné dans le Fils Prodigue.) ?
Quelqu’un écrit : « Te compares-tu ? Es-tu déçu ? Mais Dieu, malgré tout ce que font les hommes (moi le premier), a un avenir pour chacun. Car, Il t’a appelé pour les œuvres qu’Il a d’avance préparées pour toi. »
Observe comment Jésus fait. Il ne surréagit pas. Et après un temps donné, il donne la possibilité de s’exprimer. De quoi discutiez-vous ? Drôle de question de la part de Jésus qui sait tout !
S’étant assis, Il dit : « Si quelqu’un veut être le premier qu’il soit le dernier et le serviteur de tous. »
Luther écrit : « Le chrétien n’est esclave de personne, il est le serviteur de tous. »
En langage moderne cela donne : « Le chrétien est serviteur du Christ, point barre. »

Jésus en bon enseignant donne maintenant un exemple. Prenant un enfant, il dit : « Quiconque accueille un enfant en mon Nom, … Il fait ce que Je lui demande. »
Un enfant, un petit pourquoi ? Parce que l’enfant, le serviteur, le frère ou la sœur, ont besoin d’être soutenus.
Jésus lui-même s’est incarné. Lorsqu’on lui présente une femme surprise en flagrant délit d’adultère, Il s’abaisse pour écrire sur le sol.
L’humilité, c’est la Vérité et l’Amour ensemble. Et, forcément, cela rend humble !
Le Sage écrit : « Mieux vaut s’asseoir à l’arrière de la salle, et le roi te dit de venir devant, plutôt que le contraire ! »
Quelqu’un écrit : « Car, quelque part, trouver Sa place, c’est accueillir la demande de l’autre, cet autre fût-il un enfant. »
Jésus est serviteur et pourtant on lui reconnaît une grande autorité. Autorité vient de Augmenter,
Augere en latin. Par conséquent : Avoir de l’autorité (comme je reconnais que mon professeur en a), c’est donner à l’autre la possibilité de grandir.
Tu le vois, Jésus se sert de tout pour enseigner. Les disciples questionnent : Qui est le plus grand ? Aïe
! Qui est le plus proche des instructions du Maître et de ses désirs ? Aïe ! Qui est le plus grand ? Aïe !
Le plus aimé ? Aïe !
En fait, ce n’est pas si bête d’être ministre : ministre pour servir.
Veux-tu être près de Jésus ?
Jésus répond : « Ok, voulez-vous grandir ? Être proches de moi ? Rapprochez-vous dans l’Humilité ! »
Eux, ils recherchent peut-être maladroitement un amour déjà là.
Et pour nous aujourd’hui ?
Et pour la vie communautaire ?
En fait, nous sommes une communauté de services, de serviteurs.
Jésus dit : « Vous avez appris que les chefs des nations dominent. Cela ne doit pas être le cas parmi vous. Mais si quelqu’un veut être grand, il sera serviteur. »
Ainsi, pour être grand, il faut accepter d’être petit : à l’écoute.
De la sorte, le Seigneur nous propose une vie transformée par sa Parole reçue et le Partage, Par l’écoute et le service.
Comme le dit Pierre, l’église est un édifice spirituel. Et chaque pierre est utile pour le service de Dieu.

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